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[LC] « Les Faucheurs sont les Anges » d’Alden Bell

Editions Bragelonne
Publié en 2012 ~ Langue : Française ~ 288 pages
Année de parution française : 2012
Année de parution originale : 2010
Titre VO : The reapers are angels
Genre : Fantastique
Temps de lecture : 2 jours
Note 
Synopsis 
Depuis vingt-cinq ans, la civilisation se réduit à de pauvres enclaves qui s’efforcent d’endiguer des flots de morts-vivants. Une jeune fille nommée Temple sillonne ces paysages d’une Amérique dévastée lors d’une errance solitaire qui lui permet de faire taire ses démons intérieurs. Elle n’a pas souvenir du monde avant l’arrivée des zombies, mais se rappelle le vieil homme qui les avait recueillis, son jeune frère et elle ; un cadet dont elle a eu la charge jusqu’à la tragédie qui l’a poussée à aller de l’avant, en quête de rédemption. Un voyage initiatique d’îlot préservé en îlot préservé, à travers un Sud ravagé en proie à la sauvagerie, au cours duquel Temple devra décider où fonder un foyer et trouver le salut qu’elle cherche désespérément.

Contrepoids total au formidablement divertissant New Victoria, Les Faucheurs sont les anges offre une variation plus sombre et désenchantée du thème des zombies, actuellement en vogue dans la littérature fantastique et YA.

La couleur de New Victoria était déjà assez sombre, mais ici, l’atmosphère s’élève plusieurs teintes au-dessus pour devenir carrément noire. Le roman est un savant mélange entre le classique « survival » zombiesque et La Route de McCarthy.

Le langage cru et certaines scènes « hardcore » semblent indiquer que le roman s’adresse avant tout à un lectorat adulte et averti. Ce que ne préconise pas la quatrième de couverture. Attention, donc, ce roman est très dur à lire. Cela ne m’a pas dérangée car j’ai déjà lu bien pire mais on pourra éprouver un sentiment de malaise parfois.

Mon sentiment final s’avère contrasté. J’ai beaucoup aimé la première partie du roman, nettement moins la deuxième qui, selon moi, abandonne ce qui faisait sa force, c’est-à-dire une certaine forme de réalisme (même si je sais que vous allez me dire qu’il n’y a rien de réaliste à ce que les morts reviennent à la vie mais quand même…) pour verser dans le grotesque avec une sous-thématique improbable de mutations génétiques à laquelle on ne croit pas et un charabia métaphysique et religieux tendance new age qui, toujours selon moi, décrédibilise le roman en atténuant la bonne impression que procure la première partie.

Le meilleur du livre reste son héroïne : Temple. Une drôle d’adolescente à la fois complexe et torturée mais surtout très attachante à suivre dans son périple sur les routes d’une Amérique infestée de « rampant » et de « sac à viande ». De son passé, son origine et son histoire, il ne nous sera pas révélé grand-chose mais qu’importe, sa façon de voir la vie, de sentir les choses nous la rendent d’emblée sympathique. Les personnages qui l’entoure sont tout aussi singuliers et puissants : James, Maury, Moïse…ne laissent pas non plus de marbre. Ils sont très intriguants. 

La lenteur du récit aura sans doute séduit certains lecteurs, peut-être même l’auront-ils trouvé envoûtante ? Ce que je peux comprendre puisque cela m’a séduit moi aussi du moins dans les premiers chapitres. Car à force d’attendre une montée en puissance qui n’arrive jamais, on finit un peu par trouver le temps long.

J’ai peiné à lire le roman jusqu’au bout. Pourtant, je trouve la tentative de l’auteur d’apporter de la profondeur, de la réflexion et un questionnement sur la vie et à la mort à un livre de zombies fort louable.

Mais si le côté « philosophique » du récit est intéressant, il est vite contrebalancé par la « bondieuserie » dont est empreint le roman. Et ce sont sans doute ces incessantes références à Dieu, au bien, au mal, à la possibilité de rédemption qui m’auront le plus importuné ici.

En résumé, un roman inégal, lent, long et très théologique qui vaut surtout pour son atmosphère sombre, étrange et désenchantée et ses personnages complexes et décalés à commencer par Temple.

« Charley Davidson, 2, Deuxième tombe sur la gauche » de Darynda Jones

Editions Milady
Publié en 2012 ~ Langue : Française ~ 394 pages

TeAnnée de parution originale : 2011
Titre VO : Charley Davidson, book 2 : Second Grave on the Left

Genre : Bit-lit

Temps de lecture : 2 jours

Note 

Synopsis

Charley, détective privée et faucheuse, et Cookie, sa meilleure amie/réceptionniste, se lancent à la recherche d’une jeune femme, disparue depuis le meurtre d’une camarade de lycée. Pendant ce temps, Reyes – le fils de Satan ! – est sorti de son corps physique pour hanter Charley afin d’empêcher des démons de s’emparer de la jeune femme et d’accéder au ciel par son biais. Mais Charley pourra-t-elle supporter ses nuits ardentes avec Reyes et ses journées à cent à l’heure sur la piste d’une femme disparue ?

Encore une fois ce n’est pas passé loin du coup de cœur. Mais voilà, si on peut fermer les yeux sur les petits défauts d’un premier tome, on se doit d’être intransigeante avec un second opus. C’est pourquoi, je serai moins indulgente avec cette suite même si … je l’ai adoré !

Beaucoup affirment que ce tome est meilleur que le premier. Au début de ma lecture, je me disais : « Non, grosso modo, ils se valent ». Mais la deuxième partie du roman (très enlevée) m’a fait changer d’avis et finalement je pense que cette suite est un chouia supérieure à son homologue. Grace, notamment, à une meilleure trame générale, une amie de Cookies disparue dans de mystérieuses conditions, Reyes qui reste introuvable lui aussi, alors que des démons le torture sans que Charley puisse intervenir pour sauver son corps physique et comme si cela ne suffisait pas à empêcher notre détective privée de choc de dormir, voilà que des problèmes familiaux lui tombe dessus en plus !

Comme dans le premier tome, l’intrigue de fond s’entremêle aux sous-intrigues et Charley se débat dans plusieurs affaires à la fois (sans oublier les morts qui la sollicitent). Notre belle faucheuse n’a plus une seconde à elle).

D’autant que son beau Reyes lui fait bien des misères. Dans un premier temps, je ne vous cacherais pas, que j’ai été assez perturbée par l’attitude agressive de Reyes, tout comme Charley le confesse elle-même à un moment, je pensais le personnage plutôt « bénéfique ». Alors, autant dire que ce nouveau Reyes (enfin son corps astral puisque son vrai corps est introuvable) qui veut tuer tout le monde et menace Charley à tout bout de champ m’a surprise. En effet, fini les roucoulades dans le petit couple, dorénavant, à chaque fois qu’ils se voient, nos tourtereaux se disputent. Certes, Reyes est un peu plus présent que dans le premier tome (surtout dans les débuts de l’histoire) mais pratiquement à chaque scène il se prend la tête avec Charley (qui d’ailleurs ne se laisse pas faire, non mais !). Mais j’ai quand même eu plaisir à retrouver Reyes, ne croyez pas que le personnage ne me plait plus, non, c’est juste que l’auteure lui fait prendre un virage inattendu, auquel il faut se faire dans les premiers temps de l’intrigue car il est vraiment moins « rassurant » et « gentil » que dans le premier, ce n’est pas pour me déplaire au final mais ça surprend (même notre Charley pense que c’est un enfoiré c’est dire !).

Cela mis à part, on nous en apprend davantage sur Reyes et Charley et leur mythologie commune et c’est très intéressant. Le tome s’obscurcit progressivement jusqu’à proposer une fin très sombre que j’ai beaucoup apprécié.

Le gros point fort de la saga de Darynda Jones, après ses personnages, c’est bien sûr la présence quasi-constante d’un humour ravageur. Et je pense pouvoir affirmer que ce tome est encore plus drolatique que le précédent. Les réparties hilarantes de Charley fusent à tout va et plusieurs scènes et dialogues m’ont fait beaucoup rire :

Le réveil à coups de pantalon de jogging

Le passage sur les plantes vertes de Charley

Le mec mort sous la douche

La rencontre avec le fan-club de Reyes

La présentation des orteils (…)

J’en passe mais il y a de nombreux passages hilarants.

Cela compense le coup de mou que connait l’intrigue vers le milieu du roman. L’histoire de ce second tome exige que Charley et Cookies courent d’un bout à l’autre de l’état et les deux personnages passent énormément de temps en voiture et à interroger des témoins. Ce qui m’a un peu ennuyé au bout d’un moment. D’ailleurs, j’ai trouvé qu’il y avait semble-t-il plus de longueurs que dans le premier tome, c’est dommage. Mais la deuxième partie du roman, excellente, rattrape la petite déception engendrée par la première moitié et la fin du roman est vraiment très réussie.

Si je résume, on a donc :

– des intrigues plus denses et étoffées

– des apports mythologiques non-négligeables au sujet de Charley et de Reyes

– plus d’action, de coups de feu, de course-poursuite et de bobos pour les personnages

– un Reyes qui intervient davantage

– encore plus d’humour et de passages hilarants

– un assombrissement progressif de l’univers

Mais aussi :

– un tome comportant pas mal de longueurs

– un petit passage à vide vers le milieu

– des personnages secondaires moins présents

Néanmoins, globalement, ce tome semble légèrement au-dessus du premier et en ce qui me concerne, j’ai encore passé un moment excellentissime avec Charley. 

« Charley Davidson, 1 Première tombe sur la droite » de Darynda Jones

Editions Milady

Publié en 2012 ~ Langue : Française ~ 415 pages

Temps de lecture : 1 jour 

Note  Excellent 

Synopsis

Charley Davidson est détective privée et faucheuse. Son boulot consiste à convaincre les morts « d’aller vers la lumière ». Mais ce n’est pas toujours si simple : parfois Charley doit les aider à accomplir quelque chose avant qu’ils acceptent de s’en aller, comme retrouver l’assassin de ces trois avocats. Ce qui ne serait pas un problème si Charley ne passait pas son temps à faire des rêves érotiques provoqués par une entité qui la suit depuis toujours… Or, il se pourrait que l’homme de ses rêves ne soit pas mort. Il pourrait même être tout à fait autre chose…

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Un très bon début de saga qui laisse augurer du meilleur pour la suite. 

J’avoue qu’au départ, j’étais sceptique. Pour ne pas dire que je craignais le pire lorsque j’ai vu sur le bandeau que JR Ward avait adoré et recommandait ce roman. Pour rappel, JR Ward est l’auteure de l’une des pires sagas de romance paranormale du moment (et peut-être même de tous les temps) : La Confrérie de la dague noire d’où ma légitime méfiance face à ces louanges dithyrambiques !

Mais voilà, contre toute attente : ce roman n’est pas loin du coup de cœur pour moi. J’ai tout simplement adoré et pourtant ce n’est pas mon genre littéraire de prédilection.

Ah, bon sang ! Charley ! Quelle héroïne fantastique ! En quelques lignes, elle est devenue ma copine, ma chouchoute (tout ce que vous voudrez). J’ai succombé à son charme en quatre coups de cuillère à pot. Il faut dire que sa grande gueule, son sens de la répartie et son humour caustique sont irrésistibles

Si Anita Blake relève les morts et que la plupart des autres héroïnes d’urban fantasy se chargent surtout de les envoyer ad patres, Charley, elle, les accompagne dans la mort et les aide à trouver la paix du coeur et de l’âme afin qu’apaisés, ils puissent quitter ce monde pour un monde meilleur (enfin, j’espère). C’est pourquoi, l’appartement de Charley est rempli de fantômes et que la pauvre ne peut même pas prendre sa douche tranquille sans parler de pioncer un coup !

Il y a du chaud bouillant (mais pas trop ce que j’ai apprècié) mais il y a surtout une intrigue bien ficelée (en fait, plutôt trois intrigues qui se croisent car Charley travaille sur plusieurs dossiers à la fois). 

Charley est entourée d’une galerie de personnages tous plus géniaux et touchants les uns que les autres : Cookies, Oncle Bob, Ange, le père de Charley (et j’en passe). Mais le personnage le plus émouvant et attachant du roman reste sans conteste Charley elle-même. Son coeur d’or, sa générosité l’amène à être en totale empathie avec les gens qui ont besoin d’elle et de son aide. Ce qui offre des scènes très très touchantes dans ce premier tome, pas toujours facile de se retrouver comme Whoopi Goldberg dans Ghost !! Oui,  rarement une héroïne m’aura émue à ce point sauf Cat Crawfield (Chasseuse de la nuit de Jeaniene Frost) ou Rose Hathaway (Vampire Academy de Richelle Mead) et parfois Bella (Twilight).

Caramba! Et que dire de Reyes ? Il entre dans mon top BG et rejoint Bones et Barrons sans sommation. Mystérieux, intriguant, sexy, dangereux, tendre et protecteur sans être macho, respectueux des décisions de Charley : serais-ce l’homme idéal ? 🙂

Le couple Charley/Reyes rivalise complétement avec mon couple préféré en urban fantasy : Cat/Bones et même avec Mac/Barrons. Leurs rapports sont équilibrés, ils se respectent l’un l’autre et s’acceptent tels qu’ils sont. Leur relation commence de façon singulière et son traitement est pratiquement du jamais vu en urban fantasy/bit-lit puisque tous leurs échanges (ou presque) ont lieu sur un plan onirique.

L’univers mis en place sort vraiment de l’ordinaire dans cette urban fantasy de très  bonne qualité. Pas de round d’observation, ça commence sur les chapeaux de roues et les idées formidables foisonnent. Si la résolution de l’enquête n’est pas vraiment surprenante dans le fond, elle l’est dans la forme. 

Moralité :  l’une des sagas d’urban fantasy les plus originale, rythmée, et drôle qu’il m’a été donné de lire jusqu’à présent. Darynda Jones a su créer un univers totalement inédit et très surprenant qu’elle maitrise de main de fer (et de velours). Son univers fantastique prend sa source dans les mythes occidentaux de la Faucheuse, représentation de la mort qui vient vous chercher lorsque votre heure a sonnée.

 

[LC] « L’épouvanteur, 3, Le secret de l’épouvanteur » de Joseph Delaney

Editions Bayard (Jeunesse)

Publié en 2007 ~ Langue : Française ~ 371 pages

Temps de lecture : 1 jour et demi

Plaisir de lecture : Bon mais…

Synopsis 

 » L’hiver va être long et rude, mon fils. Tous les signes l’annoncent. Les hirondelles se sont envolées cers le sud presque un mois plus tôt qu’à l’accoutumée, et les premières gelées sont survenues alors que mes rosiers étaient encore en fleur Je n’avais jamais vu ça. Ca sera une période éprouvante : aucun de nous n’en sortira indemne. Aussi, ne quitte jamais ton maître. Il est ton seul véritable ami. Vous devrez vous soutenir l’un l’autre  » Alors que le froid se fait plus vif, l’Epouvanteur reçoit un message qui semble grandement le perturber. Il décide aussitôt de quitter Chipenden pour se rendre dans sa maison d’hiver, à Anglezarke. La vieille demeure est lugubre : dans les profondeurs obscures de ses caves sont enfermées des sorcières et des gobelins. Quant au mystérieux auteur de la lettre, qui rôde dans les parages, il se révèle être l’ennemi juré de John Gregory. Au cours de longs mois d’hiver, Tom découvre peu à peu le passé caché de son maître. L’Epouvanteur doit-il payer le prix de ses erreurs de jeunesse ? Lorsque certains secrets qu’il a toujours dissimulés, seront finalement dévoilés, Tom va se trouver en grand danger…

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Celui des trois que j’ai le moins aimé pour le moment.

Il ne se passe presque rien. C’est routinier. On s’ennuie. Et le « secret » de l’épouvanteur, on le connait depuis le second tome. Pour le suspense, on repassera…

Seules les parties sur les lamias, la mère de Tom et la fin relèvent un peu l’intérêt.

L’ambiance est comme toujours sombre et réussie. L’écriture est plaisante. Mais ce troisième tome est beaucoup moins prenant que les deux premiers. Serai-je en train de me lasser déjà ?

Malgré tout, de nombreuses questions attendent réponses et la conclusion donne envie de lire le quatrième tome. Aussi vais-je me rassurer en me disant que ce n’est qu’un banal accident de parcours…

[LC] « Les Portes du secret, 3, Les secrets d’opale » de Maria V. Snyder

Editions Harlequin (Darkiss)

Publié en 2010 ~ Langue : Française ~ 584 pages

Temps de lecture : 2 jours

Plaisir de lecture  Très bon mais…

Synopsis 

De retour dans la citadelle de Sitia, après une longue traque qui lui a permis d’arrêter Ferde, le tueur d’enfants évadé de prison, Elena sent planer autour d’elle une étrange hostilité. Sous l’influence de Roze, la Première Magicienne, qui ne lui a jamais caché son antipathie, les membres du conseil se détournent d’elle un à un. Comme s’ils craignaient ses nouveaux pouvoirs, comme si sa seule présence en ville représentait un danger. Rejetée, menacée, Elena s’enfuit et se réfugie à Ixia auprès de son amant, Valek. De là, elle tente de savoir ce qui se passe à Sitia et découvre bientôt la stupéfiante vérité : pour imposer leur loi et semer la terreur dans le royaume, les Vermines, peuple malfaisant aux pouvoirs immenses, ont enlevé les enfants des membres du conseil. Désormais, Elena n’a qu’un projet en tête : revenir en cachette à Sitia et déjouer le complot maléfique qui se trame derrière les remparts de la Cité Blanche…

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ATTENTION SPOILERS SUR LES TROIS TOMES

Un dernier tome qui ne parvient à se hisser à la hauteur des deux premiers que par intermittence mais qui est loin d’être mauvais tout de même.

Une première partie sous forme de traque du Voleur d’âmes, longue mais longue … et ennuyeuse avec ça. On a l’impression de revivre (et par conséquent de relire) certains événements du tome 2 qui portait sur le même sujet et mettait en scène les même enjeux.

Après une bonne centaine de pages alternant bâillements et froncements de sourcils, tout s’arrange heureusement lorsque Elena retourne à la Citadelle Blanche et où ô joie ! Valek fait (enfin) son apparition dans l’histoire. D’ailleurs dès que leur couple se reforme et qu’Elena retrouve ses amis, l’intrigue devient beaucoup plus intéressante. Ces personnages apportent réellement beaucoup à l’histoire

Malgré quelques longueurs, la seconde partie du roman se révèle presque palpitante et surtout plus rythmée que la première. Certains rebondissements inattendus sont parvenus à me surprendre tandis que j’en devinais d’autres lorsque l’auteure sombrait un peu dans la facilité.

La fin traine un peu la patte mais cela ne porte pas préjudice à l’ensemble car pendant longtemps le dénouement reste empli de suspense quant à l’avenir proche d’Elena (et des siens).

Si ce n’est pas le meilleur des trois, (il faut dire que les deux premiers tomes m’ont parus excellents), notamment à cause de son intrigue bancale et des longueurs qui le peuple  Les Secrets d’Opale n’est pas non plus aussi décevant ou catastrophique que j’avais pu le lire dans certains billets de bloggeuses. Me voici soulagée, j’avais peur d’être terriblement désappointée par ce dernier chapitre au point de renier tout intérêt à la saga. Heureusement, ma déception est modérée et j’ai aimé la conclusion que Maria V. Snyder apporte à son histoire.

Ce n’est pas le feu d’artifices final qu’on était en droit d’attendre mais ce n’est pas non plus un pétard mouillé, loin s’en faut. Je relirai cette saga avec plaisir un jour

[Partenariat] « Les Amants de Samaroux » de Natasha Farrant

 Editions Hachette (Black Moon)

 Publié en 2012 ~ Langue : Française ~ 252 pages

Temps de lecture : 2 heures

Plaisir de lecture  Bon mais…

Synopsis 

France, 1944 . Arianne et Luc, deux jeunes habitants du petit village de Samaroux tombent éperdument amoureux l’un de l’autre. Mais comment s’aimer quand la guerre fait rage alentour ? Est-ce que ces amants purs, au seuil de leur vie d’adulte, peuvent résister à l’Histoire et aux troupes allemandes aux portes de leur village ? Luc désire redorer l’image de sa famille entachée par la collaboration de son grand-père avec la Gestapo ; il décide de s’engager dans la Résistance. Arianne, elle, va tout faire pour protéger celui qu’elle aime, sans un regard pour cet autre qui est secrètement amoureux d’elle. Quelqu’un est prêt à tout pour séparer les amants de Samaroux à jamais…

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Je remercie fort chaleureusement Black Moon et Livraddict pour m’avoir permis de découvrir ce roman peu après sa sortie. 

Les Amants de Samaroux est un très joli roman écrit avec simplicité et poésie, ce qui n’empêche pas toutefois l’emploi d’un ton étonnamment réaliste lors de certaines scènes assez dures à lire. Natasha Farrant, et c’est tout à son honneur, ne tombe pas dans une édulcoration facile du propos malgré la cible première du roman, à savoir le lectorat pré-adolescent et jeune adulte. 

Alors oui, certain(e)s diront sans doute que l’histoire n’est guère originale, qu’on a déjà vu et lu cela vingt fois dans les films et livres retraçant la période de l’occupation allemande en France et c’est vrai que l’intrigue en elle-même n’a rien de révolutionnaire, que le roman n’apporte rien de neuf au genre mais les personnages sont suffisamment attachants, les contextes et l’atmosphère de l’époque bien restitués et la romance entre Luc et Arianne bien menée, ce qui suffit, même si les caractères des personnages auraient gagnés à être creusés davantage, à procurer un réel moment de plaisir livresque. Car on s’immerge totalement dans la vie de ce petit village français pareil à tant d’autres, ces gens pourraient être nos voisins et c’est en cela que cette histoire nous touche dans ce que nous avons de plus intime. Ces gens auraient aussi pu être de notre famille, auraient pu être nous. Nous avons tous dans notre famille (là je m’adresse aux personnes de ma génération) un arrière grand-père ou un autre parent proche ou éloigné ayant connu cette terrible période et nous en ayant parlé dans notre enfance à demi-mot avec pudeur mais surtout beaucoup de chagrin et de douleur. Dans mon cas, c’était ma grand-mère maternelle qui me racontait comment alors qu’elle était toute petite elle devait se cacher dans une cave avec ses parents pour échapper aux bombardements allemands.  

L’auteure s’est visiblement documentée sur cette sinistre période de l’histoire et son récit sans nul doute permettra aux plus jeunes d’en appréhender toute l’horreur.  Elle a également le courage de ne pas diaboliser à outrance les soldats allemands, de les humaniser en nous les montrant comme des hommes normaux pris dans une sale guerre et contraints de commettre des actes ignobles au nom d’un idéal auquel ils ne croient plus et placés sous les ordres de chefs militaires fanatiques. Néanmoins, on pourra noter une certaine tendance à la caricature parfois dans le traitement des personnages de collabos ou de traitres comme pour Romy et son père.

La fin est particulièrement intense et m’a serré le ventre et le cœur. J’avoue avoir tremblé pour les personnages pendant plusieurs chapitres. 

Le roman est un peu court (252 p.) et on peut reprocher un certain manque de profondeur à l’ensemble, certains aspects de l’intrigue (trop survolés à mon sens) auraient sans doute mérités d’être développés plus avant, mais le tout se lit très bien

Si le début du livre est un peu mou, il arrive très vite un moment où on ne parvient plus à le lâcher, ce qui explique que je l’ai lu en un peu plus de 2hLes caractères d’imprimerie sont certes assez gros mais cela est surtout le fait d’un style d’écriture très agréable et d’une grande justesse de ton qui coule comme l’eau vive d’un torrent, et ce, encore une fois, sans prendre le jeune lectorat auquel est destiné avant tout cette histoire pour un groupe de pauvres petites choses fragiles à qui il faut cacher les atrocités qui se sont déroulées pendant la seconde guerre mondiale.

Bref, ce n’est ni le roman du siècle, ni le roman définitif sur cette période de notre histoire, encore moins un roman regorgeant de rebondissements ou de révélations (la seule surprise étant la découverte de l’identité du mystérieux narrateur à la toute fin) mais c’est une jolie histoire pleine de simplicité, de vérité et d’une certaine forme de fraicheur qui pourra offrir aux plus jeunes qui souhaiteraient en apprendre plus sur l’occupation allemande et ses corollaires comme le nazisme, la collaboration, la résistance et la déportation, un bon complément à ce que leurs livres d’histoire leur raconte. Ce roman peut aussi constituer une première prise de contact avec cette période troublée de l’histoire Européenne.

Pour terminer, Les Amants de Samaroux m’ayant fait penser à cette magnifique chanson de Jean-Jacques Goldman, je ne résiste pas à l’envie de vous la faire partager. Et nous qu’aurions nous fait alors ?

Né en 17 à Leidenstadt

[LC] « L’étrange vie de Nobody Owens » de Neil Gaiman

Editions Albin Michel (Wiz)

Publié en 2009 ~ Langue : Française ~ 310 pages

Temps de lecture : un peu plus d’une soirée

Plaisir de lecture  Très bon mais…

Synopsis

Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s’il n’avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d’une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu’un va attirer Nobody au-delà de l’enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l’éliminer depuis qu’il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux…

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Le manque d’unité entre les chroniques que constituent ce roman m’a un peu posé problème au début mais au final ces petits contes macabres auront su me séduire par leur poésie et leur humour si particulier.

Et pourtant, cette première rencontre avec l’univers de Neil Gaiman était loin, au départ, d’avoir une issue favorable tant les premiers chapitres m’ont semblés plats et ennuyeux. Mais peu à peu, le charme décalé de cette histoire a su me conquérir et je n’ai plus lâché le livre de la soirée.

Nobody est un petit garçon puis un ado très attachant dans sa soif d’apprendre qui il y est, d’où il vient et dans son envie de découvrir le monde au-dehors des grilles de son cimetière. Il a bon coeur mais un sacré caractère et une incroyable propension à se fourrer dans les pires ennuis. Une belle galerie de personnages l’entoure, à la fois touchants, drôles, effrayants ou loufoques. J’ai surtout apprécié le personnage de son tuteur vampire, un peu bourru mais bourré de charme (je ne sais pas pourquoi mais pendant toute ma lecture, je l’ai imaginé sous les traits de Johnny Deep dans Dark Shadows 😉). Je trouve que l’auteur passe un peu vite sur le passé et les agissements de ce personnage dont j’aurai voulu savoir davantage que ce qui nous en est dit. 

Un autre bémol, je n’ai pas trouvé la société des Jack assez exploitée et surtout expliquée dans l’histoire. J’ai aussi eu la sensation que ce qui les poussait à agir comme ils le font était bien léger et peu crédible. Je m’attendais à une révélation plus fracassante concernant Nobody et sa famille que cette prophétie bancale.

Une jolie histoire en somme qui aura su m’émouvoir et m’amuser mais qui aurait mérité d’être plus approfondie à mon avis.

J’avais une petite boule de tristesse dans la gorge en refermant le livre et en quittant cet univers très sympathique (qui à dit que les fantômes ne pouvaient pas être chaleureux et attendrissants ?;-)).

Et malgré qu’elle fut un peu frustrante, (je pense que ce n’était pas le bon roman pour découvrir Gaiman) cette prise de contact avec Neil Gaiman s’est révélée concluante et m’a donné envie de découvrir les autres oeuvres de l’auteur. C’est l’essentiel. 

[LC] « Delirium, 2, Pandemonium » de Lauren Oliver

Editions Hachette (Black Moon)

Publié en 2012 ~ Langue : Française ~ 375 pages

Temps de lecture : 2 jours

Plaisir de lecture  Sans plus 

Synopsis 

Lena vit dans un monde où le gouvernement impose aux jeunes de 18 ans une opération pour les immuniser contre l’amour. A la veille de son opération, Lena découvre ce sentiment interdit avec Alex et ensemble ils décident de s’enfuir. Mais seule Lena y parvient. Après s’être échappée de Portland dans le Maine, Lena rejoint une communauté d’Invalides – les résistants au système – réfugiée dans la Nature. Là-bas, elle se transforme en guerrière de la résistance. Un futur sans Alex semble d’abord inimaginable, mais Lena va de l’avant. Elle combat pour lui et pour un monde où l’amour ne serait plus considéré comme une maladie. Entraînée dans un mélange explosif de révolution et de contre-insurrection, Lena doit lutter pour survivre et croire encore que l’amour est possible, et plus encore : souhaitable…

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 ATTENTION GROS SPOILERS SUR LE TOME 1

Ah ! que je suis déçue par ce second tome ! Pas loin d’être affligée même. Sans avoir été un coup de cœur, le premier tome de Delirium m’avait tout de même fait passer un bon moment et j’attendais la suite, sinon avec impatience, du moins avec intérêt. Mais voilà, ce deuxième tome est pour moi un ratage, un coup d’épée dans l’eau, un foutage de trogne. 

Oui, je vous le demande : que faire lorsque dès le début d’un roman, vous devinez pratiquement ce qui va s’y passer de A à Z ? Même la fin, censée être une surprise renversante pour les lecteurs, m’a fait l’effet d’un énorme pétard mouillé puisque dès le départ, je SAVAIS que cela allait se passer ainsi !

Commençons par évoquer ce qui va avant de passer aux choses négatives :  Pandemonium contient plus d’action et plus de rythme ainsi que moins de longueurs que son prédécesseur. Hélas, cela se fait au détriment de l’émotion. Les scènes qui pourraient être très touchantes ou émouvantes (il y en a) sont trop survolées voire bâclées pour que le lecteur parvienne à s’impliquer émotionnellement. Le gros point positif pour moi, c’est que Lauren Oliver nous fait passer de l’autre côté du grillage électrifié, en nous faisant pénétrer dans le monde des rebelles. Ce qui nous permet de découvrir l’univers dystopique du point de vue des invalides.

Dans le tome 1, la petite boule au ventre n’était pas loin lorsque je lisais une scène où Lena était en mauvaise posture, j’avais peur pour elle et pour ses ami(e)s. Ici, rien de tout cela ! Je n’ai pas eu le ventre noué une seule seconde ou douté que Lena s’en sortirait  tant on avance sur des sentiers maintes fois arpentés dans ce second tome. Je n’ai pas été surprise une seule fois par l’auteure. Ni même sourciller lors des rares révélations ou rebondissements que comportent l’intrigue puisque j’ai tout vu venir à des kilomètres

En ce qui concerne la trame générale, j’ai trouvé qu’il y avait peu de continuité et de  cohérence entre les deux tomes. J’avais presque l’impression de lire une autre histoire, impression renforcée par la narration binaire (avant/maintenant) adoptée par Lauren Oliver, très différente de la méthode narrative employée dans le tome précédent. Mais surtout ce qui m’a le plus dérouté c’est la manière dont Lena a changé en l’espace de six mois (et de deux tomes) certes, elle a connu des épreuves et a grandi, mûri, s’est endurcie, ce n’est plus l’adolescente naïve du début et c’est très bien mais je trouve que cette évolution s’est opérée bien vite (trop vite ?) pour être totalement crédible et de fait parfois je ne reconnaissais plus le personnage. A certains moments, je croyais presque voir évoluer Lara Croft voire même Katniss dans Hunger Games, couteau entre les dents, luttant pour sa survie. Et dans ces moments-là on est tellement loin de la Lena du premier tome que c’est perturbant. Une autre chose m’a fait lever haut les sourcils, c’est le comportement inconstant et mesquin de Lena envers Alex (qui est mort en se sacrifiant pour elle afin qu’elle s’échappe et gagne la nature). Pouf, elle le pleure dans les premiers chapitres et six mois plus tard elle retombe follement amoureuse d’un autre garçon qu’elle ne connait que depuis quelques jours en zappant presque Alex de ses pensées ! D’ailleurs, j’ai trouvé son rapprochement avec Julian maladroit et peu crédible, (ils se détestent et deux jours après sont près à mourir l’un pour l’autre ? Mouais… j’y aurai cru davantage si les sentiments de Lena avait commencé à s’éveiller vers la toute fin du roman ou alors s’il était tombée follement amoureuse de lui dans le troisième tome …) d’autant que le triangle amoureux qui se profile à l’horizon m’agace déjà. Pourquoi les auteur(e)s d’aujourd’hui incluent-ils systématiquement un triangle amoureux dans tous les romans jeunesse ou bit-lit ? C’est insupportable. 

Côté personnages, Alex et Hana manquent beaucoup. Julian, le nouvel amour de ma vie que je pourrai mourir pour toi et comment t’es trop beau quand tu te douches dans les égouts et que d’abord personne pourra nous séparer, et qu’on restera ensemble à jamais je le jure sur les étoiles (j’exagère à peine, le dialogue entre Elena & Julian dans les dernières pages est juste à mourir de rire) de Lena est assez fadasse (en tout cas, même s’il sait se révéler parfois touchant, il est moins charismatique qu’Alex).

En revanche, j’ai apprécié découvrir de nouveaux intervenants dans l’intrigue, notamment des rebelles intéressants voire attachants comme Raven, Sarah, Tack et les invalides des tunnels. Lena, je l’ai dit a beaucoup changé et passe de main en main tel un objet sans toujours être maitresse de son destin puisqu’elle est otage ou prisonnière une bonne partie du livre. 

Le style de Lauren Oliver reste agréable car fluide mais je l’ai trouvé beaucoup moins poétique que dans Delirium. Point de fulgurances ici, on a affaire à une écriture plus factuelle et pragmatique

En conclusion : une suite convenue et terriblement prévisible, à l’intrigue simpliste et balisée. Au final, malgré ses carences, le premier tome etait indéniablement meilleur. 

Ce billet est très sévère, oui, je sais, mais j’attendais tellement de cette suite que ma déception est à la hauteur de mes attentes ! 

[LC] « Le Dernier Jour de ma vie » de Lauren Oliver

Editions Hachette (Black Moon)

Publié en 2011 ~ Langue : Française ~ 456 pages
Traduit par Alice Delarbre

Temps de lecture : 2 jours

Plaisir de lecture :  Bon mais …

Synopsis

Et s’il ne vous restait plus qu’un jour à vivre ? Que feriez-vous ? Qui aimeriez-vous embrasser ? Et surtout à quel sacrifice seriez-vous prête pour changer votre destin ? » Samantha Kingstone a tout pour elle : le petit copain le plus craquant du monde, trois meilleures amies géniales, et une cote de popularité illimitée. Ce vendredi de février aurait dû être un jour comme les autres. Un jour parfait dans une vie de rêve. Mais ce vendredi de février est le dernier pour Sam. Pourtant elle va obtenir une deuxième chance. Ou plutôt six chances. Six jours pour démêler le mystère entourant sa mort. Six occasions de découvrir la vraie valeur de tout ce qui l’entoure. Ce vendredi est le dernier jour de la vie de Sam. Ou le premier ?

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Mouais …

J’ai envie de dire « Quoi ! Tout ça pour ça !? ».

Ce livre ne m’a pas du tout emballée. Du même auteur, j’ai largement préféré Delirium, 1.

Les héroïnes du roman « Le dernier jour de ma vie » sont d’odieuses grues superficielles bonnes à baffer. L’histoire est ennuyeuse et répétitive. J’ai même cru que j’allais abandonner ma lecture en cours de route tant que je trouvais le temps long.

L’atmosphère très « campus américain » est pleine de clichés.

Et le tout à des allures de mauvais téléfilm américain moralisateur. A aucun moment, je n’ai été émue par les personnages ou passionnée par les événements. On ne croit pas une minute à la « rédemption » de Sam, l’héroïne principale, qui reste une peste égoïste et méchante du début à la fin. Elle n’évolue positivement que très modérément et seulement parce qu’elle est contrainte et forcée de le faire,  non par altruisme, mais pour sauver sa peau. C’est un personnage détestable à l’image de ses dindes de copines.

La fin est « plus bateau tu meurs ». Dès le milieu du roman, j’avais compris que cela finirait ainsi.

La seule chose que je retiendrai du roman c’est le personnage masculin, le copain de classe un peu marginal, qui est un joli personnage décalé, un peu lunaire mais très charmant. C’est quand même bien peu …

[LC] « Oh boy ! » de Marie-Aude Murail

Editions L’école des Loisirs (Médium)

Publié en 2008 ~ Langue : Française ~ 207 pages

Temps de lecture : Quelques heures

Plaisir de lecture :  Excellent

Synopsis 

Siméon, Morgane et Venise Morlevent se découvrent un matin sans parents. Qui va les adopter ? 
Josiane, leur antipathique demi-soeur, ou leur demi-frère Bart, qui change de petit copain tous les jours et qu’ils adorent ? Le pire, c’est que Bart et Josiane se détestent…
Une histoire remarquablement ficelée, une ribambelle de personnages attachants qui ont un sens aigu de la répartie, un discours intelligent et une très appréciable ouverture d’esprit : voilà précisément ce qui rend ce livre irrésistible.

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Ce roman est un petit régal entre rire(s) et larmes qui se lit d’une traite tant les mésaventures rocambolesques des Morlevent sont passionnantes.

Parfois un peu facile voire caricatural, notamment dans la manière de parler du quotidien d’un jeune homosexuel, ce roman est empli d’humanité, de fraicheur et de drôlerie (les dialogues irrévérencieux fusent et les répliques politiquement incorrectes font mouche).

Siméon et Venise m’ont conquise, Morgane est un personnage que j’ai un peu moins apprécié que les autres mais sympathique tout de même. 

J’ai beaucoup aimé la manière dont Marie-Aude Murail fait évoluer le personnage de l’oncle Bart qui passe de tête à claques autoproclamée et irresponsable à … mais n’en disons pas trop, à vous de le découvrir en lisant ce très bon roman contemporain. 

L’auteure évite le piège du sentimentalisme facile et aborde des thémes difficiles comme la mort, la maladie ou les femmes battues avec une grande liberté de ton et beaucoup d’humour. L’aspect dramatique de certaines scènes n’est jamais lourd ou pesant. Le roman n’en sonne que plus juste et vrai.

L’intrigue est simple mais bien racontée et totalement dans l’air du temps. Servie par des personnages aussi loufoques que terriblement attachants. J’ai vraiment beaucoup aimé. Quelle fratrie ces Morlevent !!!!

Cela m’a donné très envie de découvrir les autres romans de Marie-Aude Murail que je ne connaissais pas.